L’univers est si vaste que nos esprits peinent à en saisir l’ampleur. On évoque souvent un univers observable s’étendant sur environ 93 milliards d’années-lumière.
Pourquoi c'est beaucoup et inimaginable pour nous ?
Car 1 année lumière c'est 10 milliard de kilometres. On parle donc ici d'une distance de 93 milliards x 10 milliard.
Une immensité difficile à conceptualiser. Imaginons alors que nous réduisions l'univers observable à l'échelle de notre Système Solaire afin de mieux appréhender ces distances.
Voici comment s’exprimeraient les échelles :
Le bord de l’univers observable correspondrait à la limite extérieure du Système Solaire (nuage d'Oort).
Le Soleil aurait à peine la taille d’un atome.
La Lune serait plus petite encore, pratiquement invisible même à l'échelle atomique.
La distance séparant la Terre de la sonde Voyager 1, actuellement l'objet humain le plus éloigné, serait inférieure à la taille d'une molécule.
Mars et les autres planètes seraient également de taille atomique, réduites à une invisibilité quasi totale.
Nous-mêmes, les humains, serions infinitésimaux, plus petits que des fractions du noyau d'un atome.
Rien ne ferait 1 cm de distance à cette échelle là.
Vertiges garantis.
Une fourmi, dans notre réalité, possède une vision très limitée. Si elle disposait d'une technologie comparable à la nôtre, elle serait néanmoins confrontée à des obstacles physiques immédiats, comme des immeubles, des arbres ou l'atmosphère, qui limiteraient sa perception. Elle pourrait deviner l'existence d'une ville immense autour d'elle, mais sans pouvoir l'appréhender dans sa totalité.
Et nous, humains, sommes-nous si différents ?
À l’échelle cosmique, notre situation pourrait être similaire à celle de cette fourmi. Nous pensons voir loin dans l'univers, mais certaines parties pourraient nous être cachées par des contraintes physiques encore inconnues. Tout comme cette fourmi qui essaie de comprendre sa ville au-delà du trottoir, nous cherchons continuellement à repousser nos limites, tout en sachant que notre vision demeurera toujours partielle face à l'immensité de l'univers.