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On parle de CIVILISATION ; le nouvel album d'ORELSAN (19.11.21)

Blog sur les sujets de la vie quotidienne. Savoir se mettre en lumière pour apprendre à évoluer. Curiosité, Neutralité, Point de vue exterieur. Ni pour. Ni contre. Bien au contraire

Mon avis sur le film HOSTEL de Eli Roth - Un très bon film d'horreur !


 

Critique du film d'horreur HOSTEL de ELI ROTH
Hostel - Film 2006



Mise en bouche.

Mars 2006. Un film vient de sortir dans les salles obscures et il fait déjà parler de lui pour son coté bien saignant, bien glauque et bien terrifiant. Film interdit au moins de 16 et qui fait son buzz autour de ce coté très « hémoglobine ». Moi j'aime bien les films de frissons, mais ceux qui offrent de la violence et de l'horreur juste comme ça, sans réel fond : non-merci. Je me passerais de ce film niaiseux où les mecs hurlent dans une chambre où il fait nuit noire, tout ça parce qu'il est 1h du matin et qu'ils ont rien trouvé d'autre à faire que d'aller fouiner dans cette maison à cette heure ci. Je fais totale impasse sur ce film.

Novembre 2008. Je viens de lire un avis sur le film.. Et dans cet avis que vois-je ? A vrai dire, je vois les même préjugés que moi sur le film. Je vois des références à Saw, je vois que le film tient finalement peut être la route, et je vois surtout une chose essentielle : certes, ce film est à tendance hémoglobine mais il l'est de manière intelligente. Voilà le détail, ô combien important, qui m'avait échappé durant ces deux ans. (bon on va dire que j'ai pas trop fouiné à la recherche de renseignements sur ce film non plus). Quand j'ai lu cet avis, je n'avais qu'une seule envie : voir ce film.

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Scie-nopsis

L'histoire peut paraître banale et plutôt bateau. Deux étudiants américains qui sont avide de sensations pures et qui décident de parcourir l'europe. On leur conseil un lieu paradisiaque, une petite ville de Slovaquie ou les filles sont faciles et belles. Peut être un peu trop facile ? Je n'irais pas jusqu'à dire trop belle, car elles ont de sérieux atouts. J'ai envie de m'arrêter ici dans le synopsis et ne pas en dire plus. Vous laissez comme ça, le cerveau un peu vierge, tel que je l'avais avant de visionner ce film. Oui car si y'a un truc qui me dérange avant d'aller voir un film, c'est d'en savoir un peu trop. C'est pourquoi, de l'avis que j'ai cité plus haut, je n'ai lu que les passages qui évoquaient le ressenti sur le film et non sur l'histoire à proprement dite. On va juste rajouter quelque chose : tout ne se passera au mieux dans cet hôtel perdu au fin fond de la slovaquie. Mais ça, vous n'en doutiez pas une seule seconde.

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Les sécateurs.

Je vais peut être vous paraître étrange, mais de ce casting (oui oui, vous pouvez rire de mon jeu de mot ultra abusé) je ne connais aucun nom. Et j'avoue que c'est pas plus mal, cela donne au film, une ambiance encore plus réaliste et plus lugubre. Les acteurs paraissent comme des gens normaux, comme vous et moi (oui nous sommes des gens banals, les boules hein ?) et on se met très vite dans leur peau. L'effet ne serait pas tout à fait le même si l'on voyait débarquer au fin fond de la Slovaquie un Bruce Willis en puissance ou encore un Nicolas cage bien en forme. Non en effet, ça serait un peu bancal tout ça et beaucoup moins crédible dans esprits. Alors si les noms de Jay hernandez, Derek Richardson ou encore Eythor Gudjonsson vous mettent la puce à l'oreille, faites moi signe !

Même le nom du réalisateur Eli Roth ne me dit rien. Aucun film ne me vient en tête : niet ! Ah, mais dans tout ce bordel, il y'a quand même un nom qui me parle : Quentin Tarantino qui est le producteur exectutif de ce film. Je n'ai jamais trop compris le rôle du type qui fait producteur exécutif, mais qu'importe, ce nom c'est quand même la classe dans un générique. Et même si je ne suis pas assez expert en Tarantino pour voir s'il y'a son empreinte dans ce film, je suis quand même ravi de voir un clin d'œil à l'un de ses films qu'est Pulp fiction. Vous verrez, c'est furtif mais plaisant. Ah et sinon le nom des deux girls's principales du film, ne sont pas plus connu que les trois autres mecs. Des noms à coucher dehors rien de plus : Nedeljakova et Kaderabkova (à répéter cinq fois à voix haute et le plus rapidement possible).
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Je te coupe deux doigts et je te perce la cuisse (ça fait mal hein ?).

Le film dure 1H33. Et pendant une demi-heure, les yeux (des mecs surtout) ingurgitent avec plaisir toute cette belle chair qui défile dans l'écran face à eux. Un peu comme si le réalisateur avait voulu jouer avec ce contraste assez étrange du : c'est beau, c'est lisse ça fait envie avec c'est horrible, c'est écœurant, ça fait gerber. Oui voilà c'est un peu ça. Bizarrement plus le film avance et plus on devient myope, vous savez ce fameux système qui consiste à plisser des yeux pour un peu mieux y voir (ou pour moins voir ?). En tout cas sur la fin, ce putain de film a presque réussi à me faire tourner la tête, tellement la scène qui défilait devant moi était atroce. Et dieu sait qu'il en faut pour me dégoûter. Mais j'ai résisté !

Le début, la première demi-heure, peut se résumer à une sorte d'American pie version Pays de l'Est. Version débauche, version ça, ça en jette !. Où les filles sont vraiment à poil, les mecs sont vraiment défoncés et l'ambiance est vraiment lugubre, limite inquiétante parfois. Même si le début du film n'est pas glauque, il a le mérite de poser une ambiance. Et ça c'est la base d'un bon film d'horreur : il faut y croire. Sinon ça fonctionne plus. Et c'est là que le film décolle vraiment dans mon estime. L'horreur fait froid dans le dos parce qu'elle est crédible. Parce qu'on est à la place de ce mec assis sur cette chaise. Parce qu'on est dans ses yeux, dans son crane. Parce qu'il hurle en voyant ces instruments de torture. Parce qu'on sait ce que c'est de subir des chatouilles par sa copine alors qu'on ne peut plus bouger (oups). Bref parce qu'on sait tout ça, ben quand on voit le mec menotté sur sa chaise et qu'on voit cette perceuse en marche face à lui. Là on flippe sa mère. Et lui aussi il flippe. Et ça on le ressent vachement bien. Du coup on flippe encore plus.


La musique est discrète mais bien présente. Cependant elle ne reste pas dans la tête pendant une semaine à l'image du générique final de Saw qui résonne encore dans mon crane si je me force à chercher la mélodie. Mais c'est pas bien grave, ce qui compte c'est d'être en plein dans son film pendant qu'on le regarde : et ça il ne faut pas en douter, pour être dedans on est dedans. Comment je le sais ? Je me suis surpris à sursauter à plusieurs reprises pour des trucs tout bêtes mais que le réalisateur a judicieusement placé. La musique dans un film, c'est ultra important de toute manière, c'est elle qui guide les choses, qui enfonce le clou ou adoucit la chose. Bref un film d'horreur sans musique ni bruitage, c'est plus un film d'horreur : c'est juste moins captivant.

Coté réalisation, c'est vraiment bien foutu. Si vous avez peur d'un film qui se passe tout le temps la nuit, et où la plupart du temps on ne voit rien du tout, alors n'ayez crainte ici ce n'est pas du tout le cas. Par contre l'ambiance générale du film est particulièrement pesante et cela est dû au fait que le réalisateur a choisi de tourner son film à Prague et en Allemagne. Du coup, on a l'impression d'être ailleurs, dans un monde assez étrange et parfois on se pose les même questions que les acteurs : qu'est ce qu'on fout là bordel ? Tout est bien retranscris à l'image.


Au niveau des rebondissements, vous allez être servi mais j'avoue que la fin m'a vachement laissé sur ma faim. Attention, c'est juste qu'on une grosse envie : voir l'épisode deux pour voir si certaines de nos questions trouveront des réponses ou non. Là où le film fonctionne c'est qu'on retient son souffle jusqu'à la dernière minute. Jamais notre regard ne lâche l'écran, ne serait ce qu'une seconde. Certes le final ne vaut pas Saw (beaucoup compare Hostel à Saw, c'est pour ça que j'en fais référence) mais c'est vachement prenant malgré tout. Les acteurs sont crédibles, et l'histoire dans son ensemble est crédible aussi. J'ai horreur des films qui partent dans le surréaliste, pour rien. (C.f : Mirrors).
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Pour conclure je te taille les chevilles.

Finalement ce film est vachement bien pour plusieurs raisons : il est crédible, il est prenant, il est stressant, il est angoissant et il est vachement glauque par moment. Ceux qui sont sensibles, je vous le déconseille car sinon vous passerez votre temps les yeux fermés ou la tête sur le coté prêt à ne pas voir ce qu'il y'a l'écran : autrement dit vous allez passer une heure à ne rien voir du film. Vous allez juste entendre et ça c'est encore pire. Le film est performant par ses acteurs qui, mine de rien, s'en sortent vachement bien. Il y'a un début, il y'a une fin.
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Quand l'hémoglobine a un cerveau : c'est vachement bon putain !


Ps : j'ai écrit cet article en 2008

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